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Histoire du curé Guillaume Collas, Chapitre 3

L’affaire du banc de l’église de Monteliot.

Dieudonné de La Borde contre le curé Guillaume Collas

1698-1701

A. Buet †

Journal Le Paissiau, N° 29, Décembre 98.

Conservatoire de la Nature Paul-Bert, 5Bd Vauban, 89000 Auxerre. 

Resp.: Dominique Charlot

Les Protagonistes

L’affaire commence en 1698.

Chaque dimanche, la famille de La BORDE, de petite noblesse rurale, dirigée par Dieudonné de La BORDE (51 ans), assiste à la messe dans l’église Saint LAURENT de MONTELIOT.

Il y a là Elizabeth de Burdelot (46 ans), – issue de la famille voisine des « seigneurs » de Brosses, Fontenille et Malfontaine , épouse de Dieudonné depuis 1674 -, Germaine de la BORDE (50 ans), soeur de celui-ci, célibataire, et les enfants mineurs : 2 filles, Françoise (23 ans) et Magdeleine (7 ans); 2 garçons Simon (17 ans) et Bon (5 ans).

Depuis environ soixante ans, la famille De La BORDE fréquente cette église.

On sait en effet (d’après l’exploitation d’actes notariés de l’époque) qu’en juin 1639, Jacques de LONGUEVILLE, époux de Barbe de La BORDE, a acheté une maison et des terres dans le faubourg de TOUCHEBOEUF. C’est ensuite Bon de La BORDE qui acquiert cette propriété et y habite de 1648 à sa mort en 1662; puis sa veuve Antoinette de BEAULIEU et son fils Dieudonné deviennent propriétaires.

Depuis ce temps, une habitude est prise : en tant que seule famille noble du village, les de La BORDE disposent d’un banc dans le choeur même de l’église. Et ceci, – un document de l’époque le rappelle -, quoy que Dieudonné ne soit Seigneur du lieu ny fondateur de laditte église ».

Pourquoi les relations se détériorent-elles en 1698, alors que le curé Guillaume COLLAS lui-même est à Monteliot depuis plus de 20 ans?

Certains motifs transparaissent peu à peu de l’examen des documents, parfaitement conservés depuis  bientôt trois siècles dans les archives du « château » de Montillot.

Le curé COLLAS, se référant à des ordonnances de l’Evêque d’AUTUN concernant les places dans l’église, ainsi qu’à un document « statuts et discipline ecclésiatique », a commencé, écrit-il à son évêque (réf.4), par « honestement remontrer au Sieur de la BORDE et à la damoiselle sa femme que le choeur de son église était fort petit et ne permettait pas d’y souffrir des bancs et des sièges ».

Cette remarque pouvait être justifiée : Bon de LABORDE, père de Dieudonné, n’avait que 2 enfants, donc 4 personnes venaient à la messe; Dieudonné a 4 enfants et sa sœur l’accompagne, donc 7 personnes doivent se serrer dans le chœur …

En conclusion, le curé leur demande de reculer leur banc hors du choeur.

Attachés à leur privilège, les de LABORDE refusent.

Les incidents commencent; le prêtre lance des avertissements du haut de sa chaire devant l’ensemble des fidèles …

Puis un jour, aidé d’habitants du village, solidaires de leur curé, et en particulier de « fabriciens » – ceux qui assurent pour la communauté la gestion de la nef -, le Sieur COLLAS retire le banc du chœur et le place à l’entrée, un peu en arrière.

Indignés, les de LABORDE se réinstallent dans le chœur ; ils « continuent avec indécence de se placer sur le pied du sanctuaire » écrit encore le curé COLLAS, qui parle de violences, de scandale, d’injures … Il lui arrive de quitter le grand autel et d’aller célébrer la messe à un autel latéral. Il interdit aux de LABORDE (autre privilège) le service de l’eau et du pain bénits et confie ce rôle au lieutenant du bailliage…

Les Plaintes

Dès 1698 donc, il a écrit à l’évêque d’AUTUN pour se plaindre. Celui-ci, à deux reprises, en août 1698 et avril 1700 a fait ordonner par ses grands vicaires une enquête auprès des plaignants.

De son côté, en février 1700, Dieudonné de LABORDE adresse une requête au Chapître de Vézelay, dont le doyen et les chanoines étaient les vrais « seigneurs de Monteliot » ( ceux qui levaient les impôts…). Il leur rappelle (réf.1) que sa famille possède à Monteliot « considérables domaines sujets à vostre dîme », qu’ils ont « un ban a l’entrée du chœur duquel ils ont toujours joui paisiblement » et dans lequel les chanoines prennent « place comme seigneurs » lorsqu’il leur plaît « assister au Service de ladite église ». Il les prie de « luy conserver ledit ban dans sa place ordinaire et de faire deffence a toute personne de la paroisse de l’y troubler a l’avenir ».

En réponse, les chanoines « assemblés capitulaires a l’issue de leur grand’messe » le 17 Février 1700, « consentent et accordent » que ce banc « demeure et soit permanent à l’entrée du chœur de l’église paroissiale » et que Dieudonné de LABORDE « continue d’en jouir tranquillement à l’avenir avec sa famille »; ils enjoignent à leur « lieutenant local de céder au Sieur de LABORDE les honneurs de l’eglize ».

Il faut bien noter que le Chapitre de Vézelay, bien que composé de prêtres, représente le pouvoir séculier, dépendant du bailliage d’Auxerre et de la Généralité de PARIS. L’Abbaye, de par sa charte de fondation au 9ème siècle par Girart de Roussillon, dépendait directement de l’Eglise de Rome. Bien qu’appartenant géographiquement à leurs diocèse et comté, elle était en réalité indépendante de l’évêque d’AUTUN, aussi bien que du Comte de Nevers. De plus, elle a été sécularisée en 1538 par le pape PAUL III, et cela a été confirmé par Louis XIV en 1653.

Le 22 Avril 1700, sur ordonnance de l’Evêché d’AUTUN, Mr Léonard PINOT, curé de PRECY le SEC et archiprêtre de Vézelay, se rend à Monteliot pour interroger les plaignants.

A la suite de son rapport, « Gabriel par la permission divine Evêque d’AUTUN, Comte de SAULIEU, Président né et perpétuel des estats de la province de Bourgogne », rend une première sentence le 7 Mai 1700. Le texte de cette sentence (réf.2) présente pour nous un double intérêt:

– étant très circonstancié, il fournit des motifs plus précis de l’attitude du curé COLLAS

– il apporte une solution de compromis qui aurait pu être acceptable par les deux parties.

Sur les motifs, on trouve:

– « les usurpations que prétend faire le SIEUR DE LABORDE dans le choeur »

– mais aussi : ‘l’incommodité et la notable indécence résultant de ce que la dame de LABORDE et les demoiselles ses filles et autres personnes du sexe qui les accompagnent sont placées vis à vis du pulpitre et partant ne peut ledit Sieur curé porter ses yeux du costé du pulpitre sur lequel les livres de chant sont placés sans que sa veue tombe sur lesdites personnes du sexe « .

La solution proposée

Sur la solution proposée : la famille de LABORDE sera partagée en deux groupes; les hommes restent dans le choeur leur banc étant déplacé vers le mur « du coté de l’évangille »; les femmes un peu en arrière dans la nef, sur un autre banc, « pour ne causer ni indécence ni incommodité ».

Le 26 Mai, le Sieur DEBARD, archidiacre d’AVALLON et chanoine de l’eglise d’AUTUN, vient à Monteliot et ordonne (réf.7) au « Sieur COLLAS de tenir la main a l’exécution de la susdite ordonnance de Mgr l’Evêque d’AUTUN » et « luy fait deffence de souffrir qu’aucune femme se place dans le choeur pendant le Service divin ».

Mais la paix n’est nullement rétablie.

Le curé COLLAS affirme que la famille de LABORDE méprise « les avis et remontrances »; qu’ils continuent tous à s’installer dans le choeur « au préjudice même des réglements faits par les supérieurs ecclésiastiques », causant de ce fait « indécences et scandale » en l’église. Des procès verbaux établis par Jehan DEFERT, lieutenant au bailliage, et par le notaire FERRAND, constatent « l’empechement aporté a l’exécution des ordonnances ».

Quant à Dieudonné de LABORDE, il écrit (réf.3) que l’ordonnance de l’Evesque « ne feut point au goust » du curé, et qu’il cherche à « desgoutter son épouse et ses filles » afin de leur faire prendre une place autre que celle prévue; de sorte, dit-il, que « quatre demoiselles qui est mon espouse et nos deux filles et une mienne soeur n’avaient que deux pieds au carré pour leur siège ». Il arriva même que le curé COLLAS ayant fait enterrer un corps à l’endroit réservé aux dames DELABORDE, laissa la tombe non recouverte, avec la terre « de l auteur du genout » pendant plus de quinze jours. En conclusion, le curé ferait « tout pour chagriner le suppliant » et, dit-il, nous sommes comme des « brebis esgarez ne sachant ou prendre place ».

Dans un esprit de conciliation, – ou bien sous la contrainte? -, Dieudonné signe un acte sous seing privé le 21 Juillet 1700 par lequel il reconnaît que l’ordonnance de l’évêque d’AUTUN lui a bien été notifiée et il promet d' »y obeir a l’avenir très fidèlement »; dans un autre procès verbal de visite du Sieur PINOT à Monteliot, le 28 Juillet, il « désavoue une plainte donnée soubs son nom contre ledit sieur COLLAS et se rétracte des injures qu’il pourrait avoir proférées contre luy » (réf.7). C’est une imprudence qui desservira sa cause…

Des procès verbaux établis en janvier et mars 1701 par le Sieur GROSSOT, Lieutenant au bailliage (son prédécesseur Jehan DEFERT est décédé en août 1700), font encore état de la « contravention réitérée par les dits Sieur de LABORDE, sa femme et leurs filles aux dites ordonnances et des indécences commises et scandale par eux causé en ladite église ».

Le curé COLLAS avait donc un « bon dossier » à présenter à l’évêque d’AUTUN dans sa requête du 5 Mai 1701 (réf.4) adressée à « Monsieur GIRAUST, docteur en Téologie, chanoine de l’église Notre Dame de MOULINS et officiale de Mgr l’évêque d’AUTUN pour la généralité de PARIS », pour lui demander d’assigner devant lui « les dits Sr de LABORDE, femme, fils et filles » et de les condamner à ‘reparer les scandales qu’ils ont causé et causent ».

Dans sa propre requête, Dieudonné de LABORDE ne peut que se présenter comme persécuté; il demande à l’évêque d’exiger du curé COLLAS le respect de la sentence du 7 Mai…

Ce n’est qu’en novembre qu’il adresse une autre requête au Lieutenant général du bailliage d’AUXERRE (réf.5), en adoptant une nouvelle tactique. Après avoir exposé les événements, manifestation de « l’ennimosité » que le curé « tesmoigne contre luy en toute rencontre », il dit considérer que la conservation du banc est un fait de « maintenue et garde possessoire« , qui relève de la justice séculière et royale seulement.

Il demande donc que la décision des chanoines de Vézelay, seigneurs incontestés de Monteliot, prise le 17 février 1700, soit confirmée par les juges royaux.

Il est trop tard : les deux institutions, la religieuse et la séculière, vont rendre leurs jugements presque simultanément.

Les Jugements

Le 9 Décembre 1701Pierre Paul COIGNET de la THUILLERIE, chevalier, comte de Courson, seigneur de Mouffy, Migé, Mericeq, Lerezé, Fleury et autres lieux, Bailly et gouverneur d’Auxerre, donne raison à Dieudonné de LABORDE, fait « deffence au dit Sieur COLLAS et tous autres » de « continuer leurs poursuites en ladite officialité de Moulins » à peine de 50 livres d’amende »… »nonobstant oppositions ou appellations quelconques » (réf.6)

Le 17 décembre, c’est le juge Gabriel GIRAULT, prestre docteur en théologie et official de Mgr illustrissime et reverendissime Evesque d’AUTUN, qui officie à Moulins; le curé Guillaume COLLAS est assisté de Guillaume DEFERT, « procureur de la Communauté des habitans et fondé de leur procuration expresse pour les poursuites de la présente instance » et de « Claude GROSSOT, fabricien de la dite église ». Il plaide, assisté de Maître Jean CONTAT, alors que la famille de LABORDE est absente et non représentée.

Se basant sur le fait qu’il s’agit de « discipline ecclésiastique » et que le Sieur de LABORDE « a approuvé et s’est soumis a l’exécution » de la sentence du 7 Mai 1700, il condamne le dit Sieur, la ditte dame BOURDELOT, son épouse, leur fils et filles contrevenans », « pour réparer le scandale par eux causé dont la preuve résulte des dits procès verbaux », à « soixante livres d’aumône applicables aux réparations de la dite église de Monteliot » et leur fait « deffence de rescidiver »; plus les depens à payer « liquidés a la somme de 133 livres 10 sols ». La sentence sera exécutée nonobstant opposition ou appellation quelconque » (réf.7).

EPILOGUE

Il en résulte que 2 jugements coexistent … Quelle en fut l’exacte application? Nous l’ignorons.

Une dernière pièce du dossier apporte seule un élément de réponse; il s’agit d’une quittance établie par le notaire GROSSOT en mai 1724 (réf.8).

 Les deux antagonistes sont morts; le curé COLLAS en novembre 1715, Dieudonné de LABORDE en février 1724.

Ce dimanche 14 Mai 1724, devant l’église sont assemblés les habitants convoqués au prône de la messe par le curé Jean Baptiste Philibert FAULQUIERJean DEFERT, « marchand blastier », « procureur fabricien », entouré d’autres membres de la « fabrique », Lazare ROUSSEAU, Edme BOISSEAU, Pierre DROIN, reconnaît avoir reçu de Simon de LABORDE, fils de Dieudonné, une somme de 80 livres « en espèces d’or et d’argent ayant de present cours suivant les edits et déclarations du Roy »; cette somme correspond à une dette de Dieudonné que lui avait rappelé Me Léonard PINOT, prestre curé de Précy le Secq le 24 Juillet 1719.

Devant la même assemblée, Jean DEFERT donne quittance à Simon de LABORDE d’une somme de 60 livres due à la fabrique depuis la sentence de l’Officialité de Moulins du 17 Décembre 1701…Il semble donc que le jugement ecclésiastique ait prévalu …

 Nous avons ainsi pu raconter l’histoire du différend DELABORDE vs COLLAS dans sa phase aigüe, de 1698 à 1701.

Mais nous ignorons « l’avant » et « l’après » de cet épisode.

Plusieurs questions restent posées :

1)- Avons- nous touché du doigt les vraies raisons de l’hostilité entre les deux parties? Pourquoi les relations se seraient-elles brutalement détériorées en 1698, la population prenant parti pour le curé?

2)- Les deux jugements de décembre 1701 se contredisent. L’un des deux pouvait-il, juridiquement, prévaloir sur l’autre?

Nous savons seulement que le recouvrement des amendes décrétées par l’évêché d’AUTUN s’est poursuivi jusqu’à 1724.    

Mais qui pourra nous dire comment étaient placés les bancs pour la messe de Noël 1701? …

Commentaires de monsieur le chanoine Jacques Leviste (Février 1996), Conservateur du Trésor de la cathédrale de Sens

En principe, le chœur de l’église est réservé au clergé et à ceux qui remplissent des fonctions liturgiques, revêtus d’un costume approprié.

Le règlement  édité en 1738 par Mgr de CAYLUSévêque d’AUXERRE, indique que le choeur de l’église est réservé au clergé et aux officiers de la seigneurie ainsi qu’aux notables, mais à l’exclusion des « filles et des femmes », qui ne peuvent remplir aucune de ces fonctions.

D’après la description qu’en donne le Répertoire archéologique de l’Yonne, le choeur de l’église de Montillot est très petit : 5m30 de large ! De plus il ne faut jamais oublier que sous l’Ancien Régime, le chœur est à la charge du seigneur principal « haut justicier ». C’est lui qui en assure, s’il y a lieu, la construction, l’entretien et les restaurations. C’est ce qui explique que dans la plupart de nos églises, le choeur est différent de la nef, souvent d’une architecture plus recherchée et plus soignée. la nef est la plupart du temps plus modeste et plus simple.

Seul , le seigneur haut justicier ou principal a droit à un banc dans le chœur pour lui et sa famille, donc sa femme et ses filles. Ce banc peut occuper un côté de l’entrée du chœur, mais il ne s’agit pas des stalles qui peuvent se faire face.

C’est là que ce seigneur reçoit les honneurs liturgiques : on lui présente l’eau bénite, on va l’encenser après le clergé, on lui porte la patène du « baiser de  paix », il marche le premier dans les processions, en tête des fidèles…Il est souvent le « patron » de l’église, parce que descendant des lointains fondateurs, c’est à dire qu’il peut proposer un ecclésiatique de son choix pour la cure. C’est tout un ensemble de droits, d’honneurs et de frais qui lui reviennent ou lui incombent.

La « Coutume » d’Auxerre, qui est le « Code Napoléon » de l’époque, a prévu tout cela dans le moindre détail.

Ce seigneur a droit de sépulture dans le chœur avec sa famille à l’exclusion de tout autre, sauf le clergé.

Les autres seigneurs, propriétaires d’un fief sur la paroisse, n’ont que des droits accordés par la coutume. Certains ont pu faire bâtir une chapelle annexe à leur usage, ou ont obtenu un banc plus distingué, mais en dehors du chœur.

Si la seigneurie se trouve partagée entre deux familles héritières, c’est au gouvernement du bailliage à en règler les modalités et les droits.

Revenons au cas de Montillot…

Le seigneur principal et « haut justicier » en est l’abbaye de Vézelay devenue un « Chapitre de chanoines ». Ce sont eux qui ont les charges, l’entretien et les privilèges.

Les De la BORDE n’ont aucun droit dans le chœur de l’église et leurs devanciers n’ont pas fait bâtir de chapelle annexe à leur usage. Les choses se compliquent puisqu’il semble que les chanoines de Vézelay leur ont laissé prendre des habitudes dans le chœur, au point que les honneurs liturgiques leur sont rendus.

Le curé de Montillot trouve que c’est exagéré, et la présence des demoiselles, à côté de lui, quand il est avec ses chantres au lutrin, le gêne. Elles ne sont pas à leurs places; si elles occupent un banc seigneurial, elles le font indûment. Si elles sont dans le choeur, mêlées aux officiers de la seigneurie, – notaire, bailli, lieutenant, syndic, procureur …- , elles désobéissent aux règlements épiscopaux.

Je crois que le curé est dans son droit en voulant mettre de l’ordre et faire respecter les règlements, tant civils que religieux. L’évêque d’Autun le soutient. La décision du comte de COURSON, au bailliage d’Auxerre, me semble bien imprudente, et exagérée.

Cela n’a rien à voir avec l’accession des femmes au sacerdoce; il s’agit là d’un problème de théologie catholique, et de tradition purement ecclésiastique. Quand le « seigneur haut justicier » était une femme, la veuve du seigneur ou son héritière, personne ne songeait à lui contester sa place dans le banc seigneurial du chœur, ni les honneurs liturgiques qui lui étaient dus, ni la prière pour sa personne, nommée, au « prône de la messe ».

…Il faudrait demander, s’il en est encore temps, où les derniers châtelains se tenaient à l’église de Montillot.

Les Archives

DOSSIER de l’AFFAIRE COLLAS – DELABORDE.

                                             1698-1701.

                    (Extrait des archives du « château » de Montillot)

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Réf.1)- 17-02-1700 : requête DELABORDE au Chapitre de Vézelay.

Réf.2)-  7-05-1700 : sentence de l’évêque d’AUTUN.

Réf.3)-  (non daté) : requête DELABORDE à l’évêque d’AUTUN.

Réf.4)- 05-05-1701: requête du curé COLLAS à l’évêque d’AUTUN.

Réf.5)-  Nov. 1701: requête DELABORDE au Bailliage d’AUXERRE.

Réf.6)- 09-12-1701: jugement rendu par le Bailly d’AUXERRE.

Réf.7)- 17-12-1701: jugement rendu par l’évêché d’AUTUN, Officialité de MOULINS.

Réf.8)- 14-05-1724: quittance des sommes dues par Simon DELABORDE à l’église de Monteliot.